Message adressé aux personnes et aux élus qui ont contribué au financement du programme de modernisation de la coopérative maraichère de Wadi Fukin
Les habitants du village palestinien de Wadi Fukin, situé en banlieue de Bethléem, sont habitués à voir débarquer sur leurs terres des groupes de colons israéliens. Depuis 1985 et la création sur la colline avoisinante de l’immense colonie juive orthodoxe de Beitar Illit, des habitants de cette dernière viennent régulièrement se baigner dans les réserves d’eau de Wadi Fukin, provoquer les habitants, détruire une partie des récoltes, le tout sous la protection de l’armée israélienne.
Le 5 mai dernier, pour la fête nationale d’Israël, près de quatre cent colons ont décidé d’occuper le village. Les fermes et les vergers ont été utilisés comme parc de loisirs, les récoltes détruites, l’eau des canaux d’irrigation contaminée… La seule et unique aire de jeux pour enfants de Wadi Fukin fut également réquisitionnée au profit des colons. Enfin, l’armée a empêché les agriculteurs palestiniens de travailler dans leurs champs, et leurs enfants de jouer à proximité des aires de jeux habituelles. Suite aux différents témoignages reçus, voici un article avec la vidéo qui l’accompagne :
www.redressonline.com/2014/05/hoard...
Cet acte, loin d’être isolé, s’inscrit dans un contexte de harcèlement, quotidien. Ces trois derniers mois, les agressions physiques ou matérielles perpétrées par des colons à l’égard de la population palestinienne ont augmenté de 200%. Récemment encore, la presse française (Le Point, Le Monde) se faisait l’écho de la recrudescence d’actes de vandalisme à l’égard des lieux de culte de la population chrétienne et musulmane de Palestine.
Cette énième provocation nous pousse à réagir avec la plus grande fermeté. D’abord pour rappeler le droit, et donc l’illégalité de ces colonies, ainsi que de l’occupation de la Cisjordanie par l’armée israélienne, selon les résolutions 242, 338 et 446 de l’ONU. Ensuite, pour dénoncer les pratiques belliqueuses de l’État d’Israël, qui poursuit inlassablement la colonisation des terres palestiniennes, acte contraire à l’Article 49 de la Convention de Genève. Enfin, il faut rappeler que parmi les champs endommagés par les colons, certains bénéficient d’un programme de modernisation de leur système d’irrigation financé par des particuliers et des collectivités locales d’Alsace et de Lorraine.
Il faut que la société civile, ainsi que ses représentants élus démocratiquement, prenne la mesure de la situation et demande aux responsables de la diplomatie française qu’ils fassent preuve de fermeté vis-à-vis d’Israël par rapport à une situation qui n’a que trop duré.
Les sections de l’Association France Palestine Solidarité
de Meurthe-et-Moselle Nord, Thionville, Metz , Lorraine Sud et Haut Rhin